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Le film « Astérix et le Domaine des Dieux » va être adapté en gallo grâce à l’association Dizale, de Quimper (Finistère). | OUEST-FRANCE
Le film « Astérix et le Domaine des Dieux » va être adapté en gallo grâce à l’association Dizale, de Quimper (Finistère). | OUEST-FRANCE
« C’est la première fois que nous doublons un long-métrage en gallo, avant qu’il ne sorte en breton » , se félicite Daniel Robert, adaptateur.
En ce jeudi 2 mars 2023, plusieurs comédiens sont réunis dans les locaux de Dizale, à Quimper (Finistère). L’association promeut, depuis vingt ans, l’adaptation d’œuvres audiovisuelles en breton.
Cette fois, c’est le gallo qui est mis à l’honneur grâce au film Astérix - Le Domaine des dieux , réalisé par Alexandre Astier et Louis Clichy et sorti en 2014. Un choix évident pour l’équipe, puisque l’histoire du film se déroule en Haute-Bretagne, terre du gallo, l’une des deux langues parlées en Bretagne.
« C’est une langue qui est moins répandue que le breton. Il est donc important que nous adaptions certaines œuvres afin de la faire découvrir aux plus jeunes » , rappelle Kaourintine Hulaud, conseillère régionale chargée de la préservation du gallo.
Mais avant que ce projet ne voie le jour, le film a été traduit et adapté. Un travail de longue haleine réalisé par Daniel Robert : « Il faut faire attention que le texte corresponde aux labiales des personnages. On ne peut pas lui faire dire un mot en A alors qu’à l’écran sa bouche forme un O », explique-t-il méticuleusement. Il a mis près d’un mois et demi à livrer son adaptation.
Ensuite, il a fallu trouver les comédiens. Une tâche pas simple : « Nous avons refusé de bons comédiens qui ne parlaient pas très bien gallo, et des personnes qui le parlaient très bien mais qui ne savaient pas jouer », précise Samuel Julien, le directeur de Dizale.
Les acteurs retenus ne viennent pas tous de la Haute-Bretagne. Certains ont pris le train depuis Paris pour prêter leur voix.
Les comédiens ne sont pas tous professionnels, mais ils doivent tous parler gallo. | OUEST-FRANCE
Les comédiens ne sont pas tous professionnels, mais ils doivent tous parler gallo. | OUEST-FRANCE
Dans le studio, ce jour-là, l’équipe est concentrée. Difficile de trouver le bon ton pour ceux qui ne sont pas habitués du doublage. « Nous avons recruté des personnes qui ne sont pas forcément professionnelles. J’ai, par exemple, mon plombier qui double l’un des personnages », sourit Samuel Julien.
Les comédiens enchaînent les prises, avant de trouver la bonne intonation. « Le doubleur doit respecter le texte à l’écran, mais il est libre de s’exprimer avec son accent », précise Jerom Bouthier, directeur de l’Institut du gallo à Rennes (Ille-et-Vilaine), qui participe au projet d’adaptation.